"Je ne vais pas y arriver" : Une animatrice radio emblématique craque à l’antenne pour sa dernière, son invitée a la meilleure réaction

Elodie Gossuin a eu, comme beaucoup de personnalités au cours des dernières années, la chance d’être l’une des invitées de l’animatrice Deborah Grunwald, une star de la radio qui a passé les 12 dernières années sur les ondes de France Bleu, devenue depuis ICI. Ce samedi 28 juin s’est clos un chapitre pour Deborah Grunwald, celui d’une parenthèse écrite en bleu qui lui a donné énormément de plaisir. Durant toutes ces années, elle a cuisiné ses invités, appris à les connaître en allant au plus profond d’eux-mêmes et en les interrogeant sur ce qui nous concerne tous dans l’émission Dans le rétro. 

Michel Boujenah, Clovis Cornillac, Julien Clerc, Patrick Sébastien, Amel Bent, qui a récemment posé avec ses enfants, Sheila, Christophe Beaugrand, Thomas Dutronc, Laurence Boccolini, Pascal Légitimus, Alessandra Sublet, Linda Hardy, Estelle Lefébure, Gérard Jugnot, Daniel Auteuil ou encore Nagui… On ne compte plus tous ceux qui ont accepté d’écouter Deborah Grunwald et de jouer franc jeu avec elle au cours des nombreux entretiens qu’elle a menés. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, la présentatrice emblématique de l’émission a fait ses adieux ce samedi 28 juin, face à une Elodie Gossuin aussi émue qu’elle devant le discours que la journaliste de 45 ans a tenu lors de ses toutes dernières secondes passées à l’antenne.

Après avoir posé toutes les questions qu’elle avait à poser à l’ancienne Miss France, qui va jongler entre sa famille et sa vie professionnelle à Paris, Deborah Grunwald a commencé à se laisser gagner par l’émotion, sentant la toute fin s’approcher à grands pas : “Je voudrais juste terminer avec un petit mot pour vous tous qui avez remonté le temps avec nous depuis toutes ces années avec nos invités... Je ne vais peut-être pas y arriver”, a-t-elle lancé avec beaucoup d’émotion avant de se contenir et de reprendre. “Cette émission en fait à chaque fois que je l’écrivais, je vous imaginais de l’autre côté, c’était pas juste recevoir une personne. C’était s’interroger sur la vie, sur nous-mêmes, sur la société, sur notre humanité, nos colères, sur ce qui pouvait nous rassembler, nous faire réfléchir, nous réconforter, nous motiver. C’était des moments de vie dans lesquels on pouvait parfois se reconnaître. Je vais vous confier quelque chose : pendant toutes ces années, j’ai peut-être été un peu égoïste parce que j’ai pensé à mon plaisir, j’ai posé la question que je me posais en prétextant que c’était pour mieux connaître un invité. J’en ai appris beaucoup sur eux, mais surtout sur moi et puis finalement je me suis rendue compte à quel point ça vous faisait du bien aussi.” 

Touchée par les nombreux messages qu’elle a pu recevoir sur les réseaux sociaux, Deborah Grunwald n’a pas oublié les auditeurs avec lesquels elle a tissé des liens très forts : “Je vous ai lus, je vous ai écoutés sur les réseaux sociaux, vos messages, vos vocaux, il y avait des rires, il y avait des larmes, il y avait des joies, il y avait des souffrances… Je ne vais pas y arriver… Je me suis sentie utile. Vous avez donné du sens à ce que j’ai fait depuis toutes ces années. De savoir que ce lien risque d’être rompu parce que cette émission s’arrête, ça fait mal. Pour moi, une page se tourne, 12 ans de ma vie, mais c’est réconfortant de savoir que cette émission n’a cessé de rassembler de plus en plus d’auditeurs. Merci pour ça, merci aussi à France Bleu. Avant de s’appeler ICI, j’ai eu l’occasion de faire d’autres émissions il y a quelques années déjà : 5 sur 5, Talent de vie, avec des gens moins connus mais passionnants : thanatopracteur, éboueur, sans abri, visiteuse de prison, défenseur de la cause animale… Quelle chance j’ai eue de vous croiser.” Face à l’émotion de son hôte, Elodie Gossuin, les yeux mouillés et teintés de compassion, l’a soutenue en lui soufflant des mots parfaits : “C’est tellement vrai ce que tu dis, vas-y continue, on est avec toi…” Une intervention qui est allée droit au coeur de Deborah avant de signer ses toutes dernières paroles : “Merci aux attachés de presse qui nous ont fait confiance, aux artistes qui se sont montrés généreux, sincères. J’espère qu’on a été à la hauteur. Merci à ceux qui m’ont portée. Merci aux médisants, aux rageux, à ceux qui m’ont mis des bâtons dans les roues aussi. Ça m’a donné envie de tout déchirer. L’avenir n’est pas ici, mais ailleurs. La lumière rouge du micro va s’éteindre dans deux secondes. Prenez soin de vous, salut.”